Comment décririez-vous votre style ?Libre.
Quelles sont vos principales sources d'inspiration (artistes, graphistes, autre) ?En ce moment je regarde beaucoup de photographes car le monde de l’art me fait chier.
Que pouvez-vous nous dire sur les 2 œuvres exposées chez ArtLigue ?Deux
racailles marchent à Châtelet et un clochard dort à république. « Je me
demandais vraiment ce qu’il en pensait lui, de tout ça ».
Quel a été votre processus de création pour ces œuvres ? Est-il à l'image de votre démarche habituelle ?Le
dessin des « racailles » a été fait, comme tous mes dessins, d’après
une photo prise sur le vif. L’original est un format A4 réalisé pour
l’exposition et est très proche de mon travail de Fanzine dans lequel il
s’intègre, Fanzine dont le titre est
Deadpan ("Pince sans
rire"). Les Deadpans ont évolué d’une pratique marginale à une
reconnaissance que je n’ai pas voulue et qui les a amenés à être de plus
en plus professionnels - puisqu’ils peuvent aujourd’hui à la fois
témoigner de la vie d’amis marginaux que de la vie d’une marque ou d’une
banque. Il en existe aujourd’hui 24 numéros au tirage plus ou moins
limité. L’original du dessin République est très grand (environ 2,70 x
3,50 mètres). Il correspond à une série rarement montrée à cause de sa
taille, il a été présenté pour la première fois lors d’un concert. Le
sujet des clochard est un sujet récurrent dans mon travail car il
correspond pour moi à un rêve de liberté mené à la fois à son apogée et à
son pire devenir.
Votre mode créatif diffère-t-il selon la nature des projets (artistiques, commandes, expérimentaux) ?La vie seule décide de la forme que prendra tel ou tel travail.
Quel regard portez-vous sur la création graphique actuelle ?Je
pense que notre génération, des skateurs aux hispters en passant par
les bobos, a su développer un style qui lui est à la fois propre et
entièrement sous l’influence de mouvements auxquels on ne peut la
réduire.
Pour vous, existe-t-il une frontière entre art et graphisme ? Si oui, où la placez-vous ?L’art, normalement, ne répond pas à une demande commerciale, mais à une nécessité intérieure.
Est-ce que le graphisme doit entrer dans le champ de l'art ou en fait-il déjà parti ?Comme toute chose, le graphisme peut dépasser les frontières qui le limitent à n’être que l’expression de lui-même.
Édition limitée, numérotée et signée par l’artiste.