De Paris à Los Angeles,
Charles Petit balade son oeil gourmand. Le goût
de la photographie se transmet de génération en génération chez les
Petit ; d'une grand-mère initiée par un grand blessé alors qu'elle était
infirmière pendant la guerre 14-18, au père, travaillant à l'OPL, fabricant du mythique Foca, au fils Charles. A
la demande, ce dernier égrène volontiers les noms de ses appareils,
comme pour vous raconter ses compagnons de route : la box Kodak, le
Foca, le Zénith, jusqu'au Nikon F, acquis en 1976 avec le fruit de la
vente d'un livre de Man Ray, trouvé au hasard de ses errances dans les
bâtiments en ruine. Celui-là, dans la généalogie Petit, ferait office de
parrain.
1976 : Charles Petit a 18 ans et commence à arpenter les
rues de Paris, puis au gré des voyages, Londres et Vienne. Il devient
directeur artistique de
Metal Hurlant, et simultanément, en 1984, passe à
la couleur et au Kodachrome, pour lequel il développera une passion qui
prendra toute son ampleur sous le soleil de Los Angeles. Charles Petit a
dans la tête et dans les tiroirs des milliers d'images faites, à faire
ou restées en devenir. Fragments de vie, cadrés serrés ; extraits de
poésie, généreusement délivrés.